Gérer la douleur après la pose d'un stent à la jambe

Absolument, et il faut dédramatiser la situation. L'angioplastie jambe reste un geste invasif, même si elle ne nécessite pas de grande ouverture chirurgicale. Votre artère a été étirée, manipulée et contrainte par le dispositif métallique. Le corps lance donc une réponse inflammatoire standard. La majorité des patients rapportent une sensation de lourdeur ou de contusion plutôt qu'une douleur aiguë insupportable. Cependant, l'intensité varie selon votre seuil de tolérance et la localisation exacte de l'artère traitée. Si la gêne est gérable avec du paracétamol, vous êtes probablement dans la norme.

La patience est votre meilleure alliée durant la convalescence stent. En règle générale, la phase aiguë ne dépasse pas 24 à 48 heures après la sortie de l'hôpital. C'est durant cette fenêtre que l'inflammation est à son comble. Ensuite, une gêne résiduelle peut persister pendant une semaine, voire dix jours pour les cas plus complexes ou chez les patients ayant des artères très calcifiées.

Il faut surveiller l'évolution : la courbe de la douleur doit être descendante. Si vous constatez qu'au jour 5, vous avez plus mal qu'au jour 2 sans avoir fait d'effort violent, ce n'est pas logique. Par exemple, un patient reprenant la marche trop brutalement pourra ressentir une recrudescence des symptômes, mais celle-ci doit céder au repos. Si la douleur devient constante, pulsatile ou vous réveille la nuit après la première semaine, ce n'est plus le processus de guérison standard.

Savoir écouter son corps peut sauver votre jambe. Si la plupart des maux sont bénins, une complication stent fémoral ou poplité exige une réactivité immédiate. Ne jouez pas les héros si les symptômes changent brutalement de nature. Une douleur qui explose soudainement n'est jamais anodine.

Voici les indicateurs qui ne trompent pas :

• Une pâleur soudaine du pied ou des orteils.
• Une perte de sensibilité ou une paralysie partielle.
• Une douleur qui résiste aux antalgiques de palier 1.
• De la fièvre (signe potentiel d'infection sur le matériel).

Rentrer chez soi ne signifie pas reprendre sa vie à 100 à l'heure immédiatement. Les soins post-opératoires sont tout aussi importants que l'acte technique lui-même pour garantir la pérennité du résultat. L'objectif est de trouver l'équilibre entre immobilité (dangereuse pour les caillots) et suractivité (risquée pour l'artère). Comme pour d'autres interventions, par exemple une douleur après cœlioscopie, la patience est la clé d'une guérison sereine. Hydratez-vous abondamment pour éliminer les produits de contraste utilisés lors de l'intervention, car ils peuvent fatiguer les reins. Évitez les bains chauds qui dilatent les vaisseaux durant les premiers jours ; privilégiez la douche tiède. Enfin, surveillez votre point de ponction quotidiennement dans un miroir pour vérifier l'absence de rougeur suspecte.